Commentaires sur : Pourquoi et comment j’ai démissionné de l’Education Nationale (et ne l’ai jamais regretté) https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/ Histoires d'hier et d'aujourd'hui Tue, 30 Jan 2024 19:40:51 +0000 hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 Par : Amusidora https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-2494 Mon, 29 Jan 2024 16:09:55 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-2494 En réponse à Christian Bos.

Bonjour Christian et merci pour ce message !
Effectivement vous avez bien fait de fuir le navire avant de vous mouiller ou de couler avec 🙂

Au final, je crois que l’enseignement pourrait être un métier agréable si l’on pouvait être sûr de l’exercer dans un contexte comme, justement, un grammar school en Angleterre : des élèves bien élevés, des équipes bien structurées, des moyens pour enseigner (et pour sanctionner de manière efficace si besoin). Mon année d’assistanat en Angleterre reste un très bon souvenir pour moi aussi je dois dire. Mais malheureusement ce témoignage que j’ai écrit il y a déjà des années semble encore raisonner auprès de beaucoup trop de profs. Je ne regrette donc toujours pas mon choix d’avoir quitté le navire !
Je déteste les fautes d’orthographe autant que vous mais, au vu du nombre de mots de cet article, il est fort possible que j’en ai oubliées quelques-unes par inattention, une autre relecture s’impose on dirait ^^

Bonne continuation à vous !

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Par : Christian Bos https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-2486 Sun, 28 Jan 2024 20:14:46 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-2486 Merci de m'avoir lu. C.B.]]> En réponse à Super.

Bonjour Super
1. On peut dire bonjour. C’est permis.
2. « Super » : quel beau pseudo pour s’illustrer sans se mouiller !
3. Et si « Super » pouvait relire son texte dans un miroir ? Ça paraît urgent 😉
Merci de m’avoir lu.
C.B.

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Par : Christian Bos https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-2485 Sun, 28 Jan 2024 19:49:36 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-2485 Amusidora, bonjour.

Tout d’abord, un grand merci pour votre témoignage : quelques pages vécues qui valent mieux que tout un roman, pour ne rien dire d’un rapport d’académie.

Merci, parce que vous n’êtes pas la seule à avoir dû affronter la fonction d’enseignant sans formation pédagogique adéquate. Car la didactique, si elle est utile, n’apprend pas véritablement COMMENT FAIRE cours à des enfants ni à tenir une classe « captive », à défaut d’être captivée ni par le programme ni par la gentillesse des profs.

Nombreux sont ceux et celles qui s’y sont brûlé les ailes et le système nerveux. Bravo d’avoir envoyé bouler les antidépresseurs. C’est vrai qu’on préfèrerait des anti-chahuteurs. Une bonne niche commerciale, non ?

Merci également d’avoir publié en toutes lettres la moyenne pour être reçu au CAPES ces dernières années. Personnellement, ça a répondu aux questions qui se posaient quant à la réussite de certains éléments ayant accédé récemment à ce qui était réputé pour être un véritable sommet ; mais là, un demi-siècle nous contemple. On croise d’autant plus les doigts pour eux.

Pour ma part, nul en tout sauf en français-anglais, j’ai passé un bac ras les fesses il y a plusieurs décennies de ça, pour atterrir en fac d’anglais d’où, en fin de licence, et c’était encore rare à l’époque, j’ai pu rebondir en stage comme « lecteur de français » dans une « grammar school » mixte. Une année scolaire délicieuse, dans un bled paumé, en immersion britannique totale, dans un établissement très local où, grâce à un préfet des études (j’ai oublié le titre exact de cette personne chargée de l’ordre et de la discipline) et à une salle des profs extraordinaire, régnait une ferme responsabilisation de tous, et une ambiance des plus sereine et dynamique. Un régal.

Rentré en France, je n’ai pas même pu supporter une année d’une fac qui apparaissait comme un lieu de perdition de l’esprit d’initiative ou d’inventivité (« On ne doit pas réinventer la roue »(sic)), et d’ouverture sur l’interaction réciproque prof-élève (pardon : enseignant/apprenants !-).
Avant même d’avoir eu affaire à l’EN et à un quelconque rectorat, j’ai courageusement pris la fuite vers tout à fait autre chose … où je pourrais parler un anglais parfait ou presque… sans être noté par ma hiérarchie. Non mais !

Donc, merci encore pour ce témoignage qui sera certainement utile à de nombreux aspirants pédagogues, quelle que soit la matière enseignée.

Un minuscule bémol (la passion prof-essionnelle se fait obsessionnelle), si votre texte résulte d’une dictée à un robot, relire attentivement : les accords en français restent une horreur qui vaut tous les halloween !

P.S. : où sont passées la responsabilité et l’autorité (douce !) parentales ?!

Merci encore.
Bonne chance et bonne(s) nouvelle(s) carrière(s) 😉

C.B.

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Par : Amusidora https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-952 Tue, 09 May 2023 16:15:56 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-952 En réponse à Math.

Merci pour ton commentaire Mathilde, ce n’est pas souvent qu’on me parle du manque de sens et d’intérêt dans ce métier. C’est pourtant un si beau métier paraît-il. Enseigner à la jeunesse, quelle noble cause ! Sauf que, comme tu le dis, la jeunesse elle s’en tape des cours (sauf toujours les 2-3 piou-pious trop mignons dans chaque classe c’est vrai) et on a l’impression de parler dans le vide et de ramer pour la navire entier. J’admire les profs d’aujourd’hui, ils arrivent à garder la foi en un métier qui n’a plus le sens qu’il avait autrefois. Autant faire gardien de prison si on veut passer ses journées avec des gens qui ne nous aiment pas et qui n’ont pas envie d’être là. En tant que vacataire les conditions doivent être encore pire que pour les titulaires j’imagine. En tout cas protège-toi et ta santé mentale. Si tu as lu mes autres articles sur la reconversion, tu auras vu qu’être prof n’est pas une fatalité et qu’il existe d’autres métier bien plus épanouissants. Etre prof ce n’est pas adapté à tout le monde c’est tout. On peut toujours accepter son sort et se dire que ça va s’améliorer avec l’expérience. Mais finalement on peut aussi choisir une voie qu’on ne subit pas. Je te souhaite bien du courage en tout cas et j’espère que tu trouveras un moyen d’arrêter une décision sur ta démission ou non !

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Par : Math https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-903 Mon, 01 May 2023 15:39:18 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-903 Bonjour!
Je vois des commentaires récents alors je pousse la porte également !
Merci pour ce témoignage, on se sent moins seul! J’ai eu un parcours plutôt privilégié dans mes choix d’établissements, mais malgré tout les classes ont pu parfois être très pénibles. On ne sent aucune reconnaissance des élèves, en fin d’année on a trois mercis sur l’ensemble de la classe, on les a amusé pendant quelques mois, et on a pas l’impression de servir à grand chose (sentiment que je n’ai pas du tout eu en soutien scolaire, là on se sent utile!!). Quant aux classes pénibles, aucun état d’âme pour une prof enceinte c’était même pire que tout… Et les parents… Vaste blague.
Je me reconnais dans votre texte, on s’use dans les conseils de classe, dans les rendez-vous avec les parents, dans les entretiens avec les élèves, et puis on finit l’année soulagé que ça s’arrête… Et quand on regarde en arrière on se demande si vraiment y avait un intérêt. J’ai vécu aussi l’ennui évoqué, je viens faire mon cours, mais de toute façon la classe s’en fou, à part deux ou trois, et je vais devoir tirer les wagons pendant deux heures. A
Moi aussi je me pose la question de la démission, je ne suis que vacataire et je ne suis dans l’enseignement que depuis deux ans. J’entends déjà les bien pensant « mais ça ira mieux avec l’expérience… Ça ira mieux une fois les cours établis » (je suis prof de français) « au bout de quelques années ça devient automatique… » Seulement voilà, vu les générations qui montent, pas sûr que ça s’arrange.
En tout cas l’incompréhension et la souffrance sont bien là : on ne comprends pas la souffrance d’être face à des élèves qui se savent soutenus par leurs parents et totalement irrespectueux, intéressés… On ne comprends pas à quel point un professeur n’est pas qu’un dispensateur de connaissances, il a aussi besoin de sa classe, comme d’une équipe.
Merci de me lire, et bonne continuation à vous ! Au plaisir!

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Par : Véro https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-842 Sat, 22 Apr 2023 18:33:16 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-842 En réponse à Charlotte.

Bonjour Charlotte. J’ai lu avec attention ton message. Je m’y suis retrouvée. En septembre 2022 j’ai quitté l’EN après 28 années de prof-documentaliste. Ce métier n’est pas ou plus reconnu à sa juste valeur. Et avec les dysfonctionnements de plus en plus présents (manque de personnels, manque de formation de certains personnels, manque de moyens, violence des élèves, de l’institution….) je pense que cette fonction de documentaliste est encore plus malmenée. On nous demande des adaptations aux problèmes d’établissement qu’on ne demanderait jamais à un enseignant d’une autre discipline.
Dommage pour les élèves, pour les collègues, pour la société. Mais seule, on ne peut pas changer ce système défaillant.
Un mois d’arrêt maladie en 2022 (plus que tous mes arrêts cumulés des 27 années précédentes), des insomnies, une vie sociale de plus en plus réduite. Cela a été le déclic pour quitter un milieu professionnel que je parviens maintenant à qualifier de violent, infantilisant et maltraitant.
Si à la question  » Suis-je malheureuse/stressée d’aller au boulot ? « , la réponse est oui. Alors peut être que la meilleure solution est de changer d’emploi.
7 mois que je suis partie de l’EN, le seul regret pour moi est de ne pas l’avoir fait plus tôt. Je pense que quand on se pose la question de la démission, c’est que le processus est déjà enclenché. La situation financière sera peut être difficile, l’entourage ne comprendra pas la décision… mais pense à toi, à ta santé mentale.
Bon courage à toi.

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Par : Amusidora https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-464 Sun, 01 Jan 2023 13:57:14 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-464 En réponse à HAMIDA Florine.

Bonjour Florine, merci d’avoir pris le temps de laisser un commentaire 🙂 je n’ai malheureusement pas reçu votre message privé je ne sais pas ce qui s’est passé ! j’ai retesté mon formulaire d’envoi de message et il fonctionne correctement, vous pouvez retenter de m’écrire si vous le souhaitez je répondrai avec plaisir !

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Par : HAMIDA Florine https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-462 Fri, 30 Dec 2022 23:27:24 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-462 Merci pour cet article. Il m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas seule dans s’être situation de vouloir démissionner avec « si peu » d’années d’enseignement (comme dirait les autres)
Merci !

Ps : je vous ai écrit en privé

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Par : Amusidora https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-352 Wed, 07 Sep 2022 07:26:06 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-352 En réponse à Charlotte.

Bonjour Charlotte, merci d’avoir pris le temps de partager ton expérience chère compatriote auvergnate. Encore une fois ce qui ressort de ton témoignage c’est le côté absolument ingrat de ce métier. Il y a vraiment un fossé entre ce à quoi on nous prépare en formation et ce qu’on doit gérer dans la réalité. C’est tellement étrange comme les formations sont ultra théoriques et ne laissent que très peu de place au côté pratique du métier. On prépare de super profs bien formatés et prêts à suivre le référentiel, sauf qu’on se retrouve bien démunis quand on arrive devant des vrais élèves qui n’en ont rien à faire des nos beaux programmes et des référentiels.
C’est triste parce que tu as l’air d’adorer ton métier ‘sur le papier’ mais que la réalité n’est pas alignée avec ce qu’on nous vend, et c’est fort dommage. Et j’ai l’impression que cette désillusion est de plus en plus prégnante chez les profs. Quand on voit que même le fameux ‘Monsieur le Prof’ a décidé de démissionner à la fin de cette année scolaire, on se dit que même ceux qui croyaient en ce métier commencent à ne plus y trouver de sens et ça fait peur.
En tout cas toi ta décision est prise et j’espère que l’avenir saura te guider vers une carrière professionnelle plus épanouissante (et proches de nos volcans !). Bonne continuation à toi et n’hésite pas à me contacter par message privé si tu as des questions sur la reconversions ou juste si tu as besoin de parler ^^

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Par : Charlotte https://www.amusidora.fr/pourquoi-et-comment-jai-demissionne-de-leducation-nationale/#comment-351 Tue, 06 Sep 2022 14:46:17 +0000 https://www.amusidora.fr/?p=73#comment-351 Bonjour Eva et merci pour ton témoignage.

Je ne sais pas si tu consultes encore ton blog, j’ai vu que les premiers commentaires dataient de 2018 mais je tente tout de même.
Figure toi que je suis moi aussi Auvergnate ! Je suis très bien placée pour comprendre ta souffrance et la partage grandement. En effet, titulaire du CAPES documentation depuis 2019, j’ai été envoyée à Grenoble dès mon année de stage car ayant obtenu mon concours au bout de la deuxième fois, je n’étais plus prioritaire sur l’académie et devais en changer!
Cette première année fut pour moi une torture, je pensais disposer d’encore une année de répit avant de quitter ma région mais non… J’ai été sous anti-dépresseurs dès mon année de stage car je ne supportais pas la pression de cette année post-capes. Ces deux années de concours furent déjà si difficiles avec tant de sacrifices… On pense pouvoir commencer sa vie active mais non, on se retrouve une fois de plus infantilisé, ridiculisé. On nous parle comme à des gamins de 5ème et on nous demande de faire des travaux complètement stupides et sans intérêts au lieu de nous former concrètement au métier d’enseignant.
J’ai donc commencé ma carrière loin de chez moi, en pleine année covid avec 450€ de salaire.
Franchement pour un niveau Master c’est honteux.
Je me suis retrouvée en région Parisienne l’année suivante. Académie de Versailles en collège non loin de Sarcelles. Quelle horreur. Ma cheffe était horrible, les collègues se fichaient complètement de moi car j’étais TZR. On se foutait complètent de mon statut d’enseignant.
En effet, les Documentalistes sont profs et doivent mêmes faire cours aux élèves. Nous sommes maître d’œuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une éducation aux médias et à l’information.
Ce qui veut dire que c’est normalement notre rôle d’apprendre aux élèves à se protéger des écrans, à faire une recherche documentaire, à trouver et sélectionner les informations, à connaître les différents types de supports informationnels (la presse, la radio, internet, les médias…).
Nous devons leur inculquer un esprit critique, leur apprendre à vérifier leur sources, à questionner, à chercher, à analyser, à comprendre. Et ce n’est que la partie pédagogique !
Nous sommes également responsable du fonds documentaire et de sa mise à disposition. C’est à dire que c’est à nous de commander les ouvrages, de les réceptionner, de les cataloguer, de les exemplariser, de les estampiller, de les ranger, de les valoriser, de les prêter, de les récupérer. Bref tout le boulot d’une bibliothécaire avec le côté pédagogique en prime.
Et justement, en prime, nous devons aussi ouvrir l’établissement sur son environnement extérieur : éducatif, culturel et professionnel. A savoir que nous devons créer des partenariats pour développer la culture des élèves, les amener au théâtre, à la bibliothèque, au cinéma, au CIO, au salons des métiers (parce que oui, on se tape aussi l’orientation…). Ouvrir leur horizons culturels et professionnels. Et j’en passe.
Voilà ce qu’on a dans la tête lorsqu’on sort lauréat de CAPES. Sur le papier, ce métier est vraiment génial et je l’aime profondément. Mais la réalité est tout autre :
En vrai, nous devons accueillir les élèves sur les heures de permanence parce que la perm est saturée due à l’absence de 4 profs et qu’on ne sait pas où mettre les gosses.
En vrai quand je dis que je n’ai pas le temps de descendre à la vie scolaire à chaque heures pour vérifier si personne en permanence ne veut aller au CDI, on dit que j’exagère.
En vrai, l’AESH qui gère le petit autiste lourd dans la salle d’à côté m’appelle pour je l’aide à le maîtriser car il fait une crise de violence et lance les chaises contre les murs.
En vrai, on doit s’occuper des manuels scolaires en début et fin d’année, parce que « Eh oh, faut pas déconner, c’est des bouquins, c’est ton boulot ». Sauf que, non, distribuer 6 manuels scolaires par gamins, par classe et par niveau quand la moitié ne les ont pas rendus l’an dernier parce qu’ils sont partis en vacances le premier Juin, ce n’est pas mon boulot.
En vrai Gérer les manuels scolaires alors qu’ils n’y en pas assez (de fait) pour tous les élèves et que la gestion annonce que nous n’avons pas les subventions pour les acheter, ce n’est pas mon boulot. Allez voir dans les labos de sciences s’il n’y a pas des manuels dans les placards et rappeler les élèves pour qu’ils viennent les chercher, ce n’est pas mon boulot.
En vrai, quand je ferme le CDI aux élèves sur les heures de permanences parce que je n’ai plus le temps de travailler, que je reçois une représentante en littérature de jeunesse qui doit me vendre des livres, que je suis à l’administration pour récupérer le courrier, valider une commande ou rencontrer un parent d’élève, on dit que je ne fous rien.

Bref, le message est passé je pense. Ce qui est le plus éreintant dans le métier de prof-doc c’est ça.
Non, je ne fous pas rien. CDI fermé n’est pas égal à prof doc fainéant qui passe son temps à boire des cafés en salle des profs ou à fumer sa clopes (d’ailleurs, je ne fume pas).
Quand je vois comment on nous traite, les commentaires qu’on se permet de nous faire, les étiquettes qu’on nous colle à la figure style « AED » dans une bibliothèque, je n’en peux plus.
J’en ai marre de passer pour la branleuse de service alors que je fais partie des gens le plus présent en établissement scolaire : 30h par semaine. Et franchement 30h dans le bruit au milieu des élèves c’est long. J’en ai marre d’entendre « Ah mais t’es prof ?! ». J’en ai marre des agents qui pensent qu’on se planque dans notre CDI alors qu’on a vraiment beaucoup de travail. Et en plus le message ne peux pas passer car les gens ne sont pas au courant de ce que l’on doit faire. Les mission du documentaliste ont évolués en 2017 certes mais le CAPES existe depuis 1989 !
Alors aujourd’hui j’entame ma troisième année en région Parisienne mais je ne vais pas la finir.
Comme toi, je vais démissionner. J’ai vécu des situations Dantesque : des élèves qui défèquent par terre, qui tentent de mettre le feu à l’établissement, qui dessine des croix gammées sur le portail et j’en passe…
Je ne suis toujours pas bien. Je suis toujours sous cachés, je me suis arrêtée deux fois en trois ans, à chaque fois, de plus en plus longtemps. Je n’ai franchement plus la motivation pour continuer.
Et pour faire quoi ? Être une annexe de permanence ? Non.
J’ai tout essayé : collège, lycée, lycée professionnel…
Alors en 2022 je sais que le délai pour démissionner est passé de deux à quatre mois et que la plupart du temps notre démission est refusée mais tant pis, je ferai un abandon de poste.
C’est quand même ahurissant d’en arriver là alors que la démarche en elle-même est déjà assez stressant.
En tout cas, je vais retourner en Auvergne et comme toi, j’espère trouver un environnement de travail plus sain.
Pardon pour la petite décharge émotionnelle mais je souhaite vraiment partager avec vous le quotidien du prof-doc.
Merci de m’avoir lu jusque là et bon courage à tous mes collègues qui sont dans la même galère.

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